Sur la route de Mendoza
Notre nuit à l’hôtel : quelles émotions ! Nous savions que nous partions pour vivre des moments intenses ; nous avons été bien servis car dans la nuit étoilée, vers minuit des chiens se sont mis à hurler. Quelques minutes après les portes des placards commencèrent à trembler ; puis des secousses suivies d’autres secousses ont ébranlé les murs le plafond et toute la structure de l’immeuble. Ces minutes nous semblèrent les plus longues que nous ayons connues. Puis le calme est revenu petit à petit. Inquiets nous mîmes du temps pour nous rendormir enfin. L’alerte était passée.
Puis la journée où nous avons avalé les kilomètres ; 5 heures de route.
2h30 après le départ nous nous arrêtons dans un lieu surprenant qui caractérise certaines pratiques religieuses de beaucoup d’Argentins. Un sanctuaire rempli jusqu’au sommet de la colline de multiples petites chapelles pleines d’objets hétéroclites et dont les murs sont couverts d’ex votos en l’honneur de la Difunta Correa. La Difunta est morte de soif dans une zone aride désolée des Andes avec son bébé dans les bras. Son enfant a été retrouvé vivant contre sa mère morte dont il tétait le sein. La légende raconte que la Difunta Correa avait pris la route pour tenter de retrouver son mari enlevé pour des raisons politiques.
Depuis cette époque nombreux sont les Argentins qui la vénèrent en lui dressant des oratoires un peu partout le long des routes comme cela se fait aussi et plus fréquemment pour le Cauchito Gil, autre bienfaiteur vénéré.
Le site que nous avons visité est un lieu de pèlerinage où des catholiques fervents viennent nombreux en famille avec leurs enfants pour demander une faveur à la « sainte » non reconnue mais tolérée par l’Église, et pour la remercier. Tout est conçu pour l’agrément du pèlerin qui trouve sur place une enfilade de restaurants qui proposent essentiellement des viandes grillées sur de grands barbecues qui sentent la fumée à 10 lieues à la ronde. Autre commodité originale pour nous et non des moindres, un parc d’attractions pour les enfants et un petit théâtre antique de plein air.
Après notre long voyage en car (à la suspension un peu raide mais avec air climatisé) nous débarquons à l’Huentala Hotel où nous sommes accueillis royalement par son responsable et des porteurs de bagages. Nos chambres sont spacieuses claires propres et confortables.
Nous enchaînons sur une visite de la ville avec notre guide qui nous rappelle que Mendoza fut détruite par un tremblement de terre en a conservé vivant le souvenir en son centre en conservant quelques murs de l’ancienne cathédrale augmentés d’une structure métallique imposante redessinant l’édifice dans l’espace mordant sur la chaussée.
Mendoza qui fut conçue pour sa reconstruction en 1861 par l’architecte français Jules Balloffet, est une ville agréable par son climat presque estival, par ses grandes artères dessinées au carré, où on se repère par nombre de « blocs » un peu comme à Mahnattan mais sans les gratte-ciel. L’architecture des immeubles souvent à 2 niveaux ne sont pas particulièrement remarquables mais sont enfouis dans le feuillage des arbres qui sont partout sans discontinuité le long des artères et qui assurent une ombre salutaire par ses ramages qui les coiffent.
Nous avons ensuite vu certaines des 5 places de la ville avec leurs palmiers les pelouses ombragées où des jeunes aiment à discuter paisiblement. Il s’agit de la place de l’Indépendance, la place de l’Espagne, de l’Italie, de San Martin le général de l’indépendance et du Chili.
Voilà pour une journée bien remplie mais savions-nous alors ce qui nous attendrait le lendemain ?

Les lieux du tremblement de terre _ Photo de Rémy

San Augustin del valle fertil _ Photo de Rémy

Poste de contrôle de la police (récurrent sur notre itinéraire _ Photo de Rémy

Defunta Correa _ Photo de Rémy

Syncrétisme avec le catholicisme _ Photo de Rémy

Reconnaissance d’argentins célèbres et de champions de sport _ Photo de Rémy

Intérieur du sanctuaire principal _ Photo de Rémy

Préparation du déjeuner des pèlerins _ Photo de Rémy
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