La Géographie n° 1542 (3ème trimestre 2011) – Dossier spécial FIG : l’Afrique plurielle

DOSSIER SPECIAL FIG : L'AFRIQUE PLURIELLE 

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Editorial : Pourquoi l’Afrique est entrée dans l’histoire

À Lausanne, fin août 2011, les bords du Léman résonnaient d’une fête africaine qui faisait plaisir à voir : des cinéastes venus de Ouagadougou, de Johannesbourg et d’une vingtaine de pays, présentaient des films « africains », réalisés par des Africains sur des scènes africaines comme Rohmer, Fellini ou Godard avaient réalisé des films « européens » sur des scènes européennes. Le public aurait bien demandé à Georges Courade qui écrivit en 2008 une remarquable Afrique des idées reçues, pourquoi persistent tant d’erreurs de jugement tant il prit en pleine figure une Afrique qui n’était justement pas celle qu’il croyait connaître.
Le public a pu voir le Sénégalais Moussa Sène Absa filmer Madame Brouette (2002) montrant la percée d’un nouveau cinéma africain féministe, l’Algérien Amal Kateb raconter un émouvant retour d’Afghanistan dans On ne mourra pas (2010), l’Ivoirien Bintou Diarra tenter d’expliquer ce que sont les enfants soldats (Bor Bor Pain, 2008, l’Éthiopienne Paulina Tervo dans Awra Amba (2009) ce lieu sans violence d’Afrique de l’Est, et la Camerounaise Ariane Atodji dans Koundi et le jeudi national (2010) montrant comment un village utilise les richesses forestières pour lutter contre la pauvreté. Alors le public se dit qu’il est grand temps de changer de prisme. Que l’Afrique « réelle » n’est pas celle que nous connaissons. Qu’elle n’est pas « bien » ou « mal » partie, qu’elle est différente et pourtant tellement semblable aux autres pays du monde.
Et les géographes ? Ils ont énormément oeuvré à faire évoluer la connaissance de l’Afrique. Dans la lignée de maîtres prestigieux, Pierre Gourou, Jean Gallais et Paul Pélissier, toute une école très diversifiée a su attirer de nombreux jeunes talents aujourd’hui trentenaires qui bousculent les regards sur l’Afrique. Dans ce numéro, Alain Dubresson, Jean-Pierre Raison et Marie Morelle nous donnent des éclairages enthousiasmants sur la géographie comme lecture du monde.
Même en évitant la prose économique qui ne voit les hommes qu’à travers des séries et des modèles, on restera inquiets devant les chiffres de la bombe démographique africaine : 600 millions d’Africains aujourd’hui, 3,4 milliards à la fin du siècle. Plus d’un tiers de l’humanité sera né là entre Alger et Le Cap. Des défis comme celui-ci, il y en a pléthore. Ne serait-ce pas simplement pour cette raison que l’Afrique est bien entrée dans l’Histoire et qu’il faut travailler à connaître sa géographie ?


 

Sommaire du n° 1542

Lampedusa, porte de l’Europe

par Gilles Fumey, p. 6

Moins noire, l’Afrique ?

par Jean-Pierre Raison, p. 10

Comment parler de l’Afrique ?

par Alain Dubresson, p. 16

La rue des enfants

par Marie Morelle, p. 24

Les conditions du développement de l’Afrique

par Jean-Robert Pitte, p. 26

Mourir aux portes de l’Europe

par Philippe Rekacewicz et Brice Gruet, p. 32

Regards sur l’Afrique

par Jacques Weulersse et Pierre Gourou, p. 34

L’invention de Sainte-Hélène par Napoléon

par Charles-Éloi Vial, p. 46

Exploration et connaissance de l’Afrique au XIXe siècle

par Olivier Loiseaux, p. 50

Cinéma : le festival de Locarno

p. 54

L’Afrique, sauvage et exotique ?

par Jean Estebanez, p. 61

Échange inégal de pandémies

par Christian Grataloup, p. 64

La Terre brûle, l’humanité salive

par Sylvain Tesson, p. 66

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